Bénéficiez des conseils hygiéno-diététique du Service d'Information Diététique de l'Institut Servier du Diabète

Le diabétique non insulinodépendant nouvellement diagnostiqué

Diététique du diabétique nouvellement diagnostiqué

La découverte d'un diabète chez un patient est un moment crucial qui va demander au médecin traitant un investissement en temps important. Le diabète est perçu par le grand public comme une maladie grave et invalidante, aussi la majorité des diabétiques nouvellement diagnostiqués est-elle traumatisée par cette révélation. Dans la période qui suit, il va falloir les informer et les rassurer pour qu'ils puissent prendre en charge leur maladie.
Sur le plan diététique, une bonne connaissance du patient, de son mode de vie et de ses habitudes alimentaires est indispensable pour pouvoir lui prescrire des conseils diététiques adaptés.
Dans ce climat d'inquiétude, des informations sur l'attitude à adopter dans le choix des aliments et la façon de cuisiner seront les bienvenues. C'est le but de ce document mis à votre disposition par l'Institut Servier du Diabète.

2 indices utiles

1/ L'indice de masse corporelle (IMC)
permet d'évaluer la corpulence d'un patient. Un IMC compris entre 20 et 25 Kg/m² peut être considéré comme normal. Un IMC compris entre 25 et 30 Kg/m² caractérise un surpoids. Les valeurs de l'IMC supérieurs à 30 Kg/m² sont habituellemnt retenues pour définir l'obésité

2/ L'index glycémique
est l'effet hyperglycémiant d'un aliment pris isolément et rapporté à l'effet hyperglycémiant d'une qualité identique de glucose.

	100
Glucose 100 Carottes 92
	90
Miel 87 Corn flakes, pomme de terre (purée) 80
	80
Riz 72 Pain, pomme de terre (bouillies) 70
	70
Muësli 66 / Raisins 64 / Banane 62 / Saccharose 60
	60
Mais 59 Pâtes 50 / Petits pois 47
	50
Haricots blancs, Orange 40 Pomme 39
	40
Pois chiches 36 Lait  33
	30
Lentilles 29 Fructose 20
	20
Soja 15
	10
	0

Quelques valeurs pour réaliser une enquête alimentaire

Votre médecin vient de vous trouver un diabète et  vous craignez devoir suivre un régime très strict.
Rassurez-vous, le " régime diabétique " a beaucoup évolué ces dernières années.
Il consiste, en fait, en une alitnentatioa équilibrée que tout le monde devrait adopter.
Il n'y a pas de mauvais alimeets. Ceux qui sont très gras et/ou très sucrés ne doivent être consommés que de fagon exceptionnelle.
Voici, en quelques lignes, des réponses aux questions souvent posées par ceux et celles qui ont dû, comme vous, intégrer ce cbangement dans leur vie quotidienne.

Qu'est-ce qu'une alimentation équilibrée ?
Le secret de l'équilibre est dans la variété. Il faut manger tous les jours au minimum un aliment de chaque famille : les laitages et les fromages; les viandes, poissons et oeufs; les féculents, le pain et les légumes secs; les légumes verts et les fruits; les matières grasses. Il est important que les repas soient mixtes c'est-à-dire comportent' à la fois protéines, graisses et sucres. Il est préférable de faire un déjeuner varié et complet et d'avoir un dîner plus léger.

Faut-il supprimer le sucre et les sucreries ?
Le sucre en morceaux ou en poudre est du saccharose qui est composé à parts égales de glucose et de fructose. Le glucose est absorbé très rapidement, le fructose très lentement et le saccharose à une vites- se moyenne. Il n'y a donc pas de raison en soi d'interdire le sucre. Un morceau de sucre au petit déjeu- ner est possible ; en revanche, les desserts, le plus souvent à base de farine et de matières grasses, sont à limiter car ils apportent beaucoup de calories. Les gourmands peuvent se faire plaisir de temps en temps en prenant un dessert léger (sorbet, salade de fruits, flan, ...).

Peut-on manger des fruits ?
Tous les fruits frais sont permis mais pas à volonté. Deux à trois fruits de taille moyenne par jour sont conseillés, dont un agrume (une orange ou deux clémentines ou un demi-pamplemousse) pour apporter de la vitamine C. Les fruits secs (pruneaux, raisins, dattes, ...) sont trop sucrés. Les fruits gras (cacahuètes, amandes, noix, ...) sont peu sucrés mais très riches en graisses. Leur consommation doit être très limitée.

Quel pain faut-il acheter ?
Tous les pains sont autorisés. Le pain complet a un double avantage : son absorption est un peu plus lente que celle de la baguette et il contient plus de fibres favorisant le transit intestinal. Les céréales extrudées (" cracottes ") et les biscottes sont à éviter.

Les féculents et les légumes secs sont ils déconseillés ?
Non, sauf dans les régimes très hypocaloriques. Il est conseillé de prendre une portion de féculents par jour, de préférence au déjeuner, en privilégiant les légumes secs comme les lentilles, les haricots blancs et les pois chiches. Les pâtes et surtout le riz et les pommes de terre font un peu plus monter la glycémie.

 Quels sont les laitages à privilégier ?
Les laitages écrémés (à 0 % de matières grasses) et ceux allégés à 20 %. Les vrais fromages, souvent très gras, ne sont autorisés qu'en petite quantité (l'équivalent de 1/8' de camembert une à deux fois par jour).

 Est-ce que toutes les viandes se valent ? et les poissons ?
Toutes les viandes ont à peu près la même composition en protéines. Elles se distinguent par leur teneur en graisses. Préférez les plus maigres. Les charcuteries sont à savourer avec modération : 1 à 2 fois par semaine, sauf le jambon dégraissé, le filet de bacon et l'andouille que vous pouvez consommer plus fréquemment. Tous les poissons gras ou maigres ont la faveur des nutritionnistes qui les conseillent au moins 3 fois par semaine. Les jaunes d'oeuf sont très riches en cholestérol. C'est pourquoi il vaut mieux les limiter à 4 par semaine. Les blancs eux, riches en protéines, peuvent être largement consommés.

 Quelles matières grasses utiliser ?
Réservez le beurre pour les tartines et utilisez la margarine au tournesol pour les cuissons courantes. Certaines huiles ne peuvent être chauffées (noix, soja, colza) : ne vous en servez que pour les salades. L'huile d'olive a toutes les qualités qu'elle soit crue ou cuite. Les huiles de tournesol, de maïs, de pépins de raisins sont utilisables pour toutes les préparations mais l'huile d'arachide est préférable pour les fritures et les cuissons à température élevée. Les graisses de volaille sont insaturées et sont donc conseillées. Évitez les margarines dures, et le coprah (Végétaline"), le suif de boeuf, le saindoux, le beurre en quan- tité importante (+ de 20 g), toutes les préparations cuisinées avec ces graisses.

 Que choisir au restaurant ?
- En entrée, des coquillages, des crustacés, des galantines de gibier ou de dinde ou de lapin, des cru- dités, des terrines de poissons et de légumes, des asperges, du melon, ...
- En plat principal, privilégiez les poissons plus difficiles à préparer à la maison et toutes les viandes rôties avec en garniture des petits légumes verts, rouges ou blancs et, suivant le menu, deux ou trois cuillerées de pâtes, de riz ou de pommes vapeur.
- Sautez les frornages (trop gras !) sauf si l'entrée est très légère.
- Au dessert, si vous êtes raisonnable, choisissez de l'ananas, des fraises, des framboises, des poires au vin, des pommes au four, à la rigueur un sorbet ou une tarte fine. Si vous avez évité les plats gras, les féculents et le pain, vous pouvez autre dessert sophistiqué qui font rêver les gourmands ! Si vous êtes plus " salé " que " sucré ", laissez-vous un peu aller au début du repas et sautez le dessert.
- Vous pouvez aussi opter pour le plat unique : choucroute, potée, lasagnes et rnême cassoulet si vous écartez un peu le gras et si vous ter- minez par un fruit ou une salade de fruits.

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